Tapisserie de la manufacture des gobelins d’après Bernard Van Orley.
Provenance : Collection Privée
État : Qualité exceptionnelle
Tapisserie de la manufacture des gobelins d’après Bernard Van Orley.
Cette tapisserie représente au premier plan deux chasseurs. Les différents personnages semblent regarder une proie désignée par leurs doigts levés vers la gauche de la composition. Au second plan se distingue une scène de bivouac avec, au centre au feu autour duquel les hommes discutent, des chiens jouent et des chevaux se reposent.
La bordure de la tapisserie est richement ornée de motifs de tores de lauriers et enroulements de fleurs et de fruits animés d’oiseaux, la partie haute à décor d’un médaillon symbolisant le signe du sagittaire, la partie basse ornée d’une frise de tritons en camaïeu. La bordure est attribuée probablement à Jean ou Guillaume Tons.
Doué d’un réel talent de conteur et de décorateur, Bernard Van Orley fait figure de novateur, conciliant harmonieusement tradition flamande et influences nouvelles de la Renaissance – principalement celles de Dürer et Raphaël. Il donne la pleine mesure de son talent dans cet art qu’est la tapisserie. On attribue en effet à Van Orley – généralement sur la base de considerations stylistiques – un très grand nombre de pièces tissées dans les ateliers bruxellois. Les « Chasses de Maximilien » (Paris, Louvre), douze pièces datant de 1528 à 1523 sont considérées comme un des chefs d’oeuvre de la tapisserie.
La tapisserie fait partie d’une commande royale execute entre 1704 et 1706 à la manufacture des Gobelins pour Louis XIV. Cette suite de douze tapisseries allégoriques représentant des scènes de chasse fut dessinée à l’origine par Bernard Van Orley entre 1528 et 1533. Les scènes se déroulent dans la forêt de Soignes, terrain de chasse des empereurs près de Bruxelles. Rien n’évoque mieux la vie cynégétique, rude et élégante, d’une époque où la chasse était un des passe-temps favoris.
Cette première suite réalisée pour Charles Quint ou Marie de Hongrie est mentionnée en 1589 dans l’inventaire de Henri de Lorraine, duc de Guise. Elle resta conservée dans l’hôtel de Guise jusqu’en 1654. Une nouvelle version fut commandée en 1704 et terminée en 1708 comprenant douze tapisseries d’entre-fenêtres tissée dans les ateliers d’Etienne le Blond et Jean de la Croix.
Elle est signée en bas à droite L.CROIX.P
Elle est une pièce extrêmement rare du fait de sa provenance prestigieuse (Louis XIV).
Bibliographie:
Les chasses de Maximilien par Arnoult Balis, Krista De Jonge, Guy Delmarcel et Amaury Lefébure. Réunion des musées Nationaux 1993
Les tapisseries du Metropolitan Museum of art, New York 1985. Edith Appleton Standen
Tapisseries des Gobelins au château de Fontainebleau. Editions de la reunion des musées de nationaux, 1993
Chefs d’oeuvre de la tapisserie du XVIème siècle au XVIIIème siècle, dans les collection de la ville de Paris